Vie quotidienne
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C'est pas nous ! C'est qui alors ?...
- Par Daniel DURAND
- Le 30/09/2022
- Dans Vie quotidienne
Il m'arrive d'avoir quelques difficultés ou quelques questions à propos de services auxquels je m'adresse dans ma vie quotidienne ! J'imagine vous aussi !
Alors, quand j'ai la chance de rencontrer un interlocuteur du service concerné je lui fais part de ma question.
Mais quasi immanquablement la réponse est: "C'est pas nous !". Du coup, je me demande: "C'est qui alors ?".
Quatre exemples ci-dessous:
1. Au musée Narbo Via de Narbonne, superbe par ailleurs, et dont la ville, à juste titre, fait beaucoup de publicité.
Le parking est en mauvais état; il va être réaménagé et sûrement très bien à n'en pas douter et là n'est pas le problème, pas plus que nous attendons ce réaménagement depuis plusieurs mois, mais on peut comprendre !
Par contre, ce parking est relativement distant du musée (il le restera !) et il n'y a aucun fléchage piétonnier pour y accéder, nous engageant entre-autres dans un cul-de-sac ! Pourtant, un fléchage et facile à mettre en place ne doit pas coûter bien cher !
J'ai donc voulu signaler ce problème à l'entrée du musée en disant à la personne de l'accueil : "j'ai une question ?". D'emblée, à croire que je ne suis pas le 1er à poser cette question, cette personne me répond: "si c'est pour le parking: C'est pas nous !". C'est qui alors ?
"Eh bien, adressez-vous à la mairie de Narbonne !". A qui ? Comment ? A moi de deviner !
2. Le contenu du journal L'Indépendant (journal du Sud-Ouest).
J'ai pour habitude d'acheter ce journal régulièrement et d'y suivre le Tour de France cycliste. C'est suffisamment commenté et bien décrit à mon goût avec tous les résultats ! Parfait !
Alors, quel est le problème ? Je vais vous le dire !
Il se trouve que cette année, il y a eu un Tour de France cycliste féminin ! Eh bien, pas une ligne dans ce quotidien sauf à la toute fin de l'épreuve !
Coup de chance, pendant cette période, un kiosque "Midi-Libre, L'Indépendant" est insatllé sur la place principale de Saint-Pierre la Mer !
Belle aubaine, je vais les interroger. Un speaker est-là, très occupé à attirer la foule à son micro pour je ne sais quelle publicité. Alors j'interroge les deux petits jeunes présents sur le stand en leur disant: "j'ai une question concernant le contenu du journal ?". Et bingo j'ai ma réponse :"C'est pas nous, nous c'est la publicité!". C'est qui alors ? "M ais pourtant mademoiselle et monsieur vous êtes sous un kiosque marqué "L'indépendant", vous portez un tee-shirt marqué "L'indépendant", non ? Ce n'est pas marqué "publicité" sur votre tee-shirt !". Je précise à la demoiselle que j'aurais souhaité voir commenté dans ce journal le tour féminin. Elle n'était pas au courant de ce tour, je ne peux lui en vouloir, mais visiblement elle n'en avait rien à faire non plus de la cause féminine !
Encore une fois, j'aurais dû écrire au journal. A qui ? Où ? Un courrier qui irait directement à la poubelle ?
3. A la SNCF.
Je conduis ma mère, 85 ans, prendre le train en gare de Dreux. Elle a une place numérotée dans une voiture numérotée (j'avais presque envie de dire un wagon quand on voit la considération que la SNCF a pour ses usagers quelquefois !) .
Arrivé sur le quai pas d'affichage de la composition du train ! Donc on attend au milieu du quai et on regarde passer les voitures numérotées pour repérer la bonne ! Evidemment, elle est à l'autre bout du quai. Ma maman ne marchant pas très vite et le train ne s'arrêtant que quelques minutes, je la fais monter dans la 1ère voiture venue en lui conseillant de prendre la 1ère place libre; heureusement possible compte tenu du peu de monde !
Le tari parti, j'interroge les 2 chefs de gare qui ont fait partir le train. Leur réponse est: "Mais monsieur, le n° des voitures est indiqué sur les voitures. Vous pouvez monter dans n'importe laquelle et vous déplacer dans le train !". Certes, mais c'est impossible pour ma mère de 85 ans ! Et, ils ajoutent: "C'est pas nous ! Nous, nous ne sommes pas de la SNCF, nous sommes sous-traitants !". C'est qui alors ?
Encore une fois à qui ja m'adresse ?
En tous cas, une découverte: les chefs de gare ne sont pas tous des employés SNCF !
4. La SNCF toujours, Gare de Lyon à Paris
Un problème qui peut être beaucoup plus ennuyeux: passant récemment Gare de Lyon à Paris et ayant un peu de temps avant le départ de mon train, je parcours la gare à la recherche de toilettes ! Je ne les trouve pas et je ne trouve pas non plus de bars qui pourraient me rendre ce service ! Je n'ai pas d'urgence à satisfaire un besoin naturel mais si c'était le cas je serais vraiment très embêté (je n'ose pas dire "emmenerdé") !
Coup de chance, je vois un comptoir d'informations où 3 employées SNCF, en tous cas des personnes avec un gilet marqué SNCF, sont présentes. Je leur demande:
_ Pardon mesdames, y a-t-il des toilettes dans gare ?
_ Oui monsieur mais ici vous êtes dans le hall 1 et elle sont à l'autre bout du hall 3. Et, ça va vous coûter 1 €.
_ Mais, le hall 3 c'est loin en plus avec les valises, les escaliers, etc ... Je trouve celà un peu lamentable ! Ne vous étonnez pas si quelques personnes font dans les coins !
_ Ca monsieur c'est dégueulasse !
_ Je suis d'accord mais comment faire autrement dans certains cas ? Vous trouvez ça normal cette situation ?
_ Mais monsieur, C'est pas nous, les toilettes c'est privé !
Là j'ai la réponse à ma question: C'est qui alors ?
Certes les toilettes sont gérées par une entreprise privée mais la décision d'en implanter ici ou là apparteint à qui ? A la direction de la gare, non ?.
J'ai laissé entendre à ces dames que leurs directeurs n'avaient probablement jamais d'envies pressantes !
Ce que j'aimerais, c'est que les personnes en face du public se sentent un peu responsables de l'entreprise qui les emploie ! On ne leur demande pas d'avoir la réponse à nos questions mais au moins ils pourraient compatir à nos difficultés et proposer de transmettre le problème ! Mais non, ils ne sont pas concernés et visiblement très souvent s'en moquent !
On ne leur en veut pas personnellement d'autant que très souvent ils ne sont que des sous-traitants peu formés et employés pour une période très courte.
Mais, mesdames et messieurs les directeurs ça ne vous gêne pas de laisser une telle image de vos entreprises !
Vous aussi j'ai l'impression que, pour rester poli, vous vous en moquez !
Vous ne savez, semble-t-il, faire que du beau baratin marketing et publicitaire !
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Encore une histoire de déchets - cartouches d'encre
- Par Daniel DURAND
- Le 16/11/2020
- Dans Vie quotidienne
cartouches-encre.pdf (213.87 Ko)
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La saga du tri sélectif
- Par Daniel DURAND
- Le 05/11/2020
- Dans Vie quotidienne
Il était une fois un gentil citoyen habitant Montigny le Bretonneux (78). Un jour on lui proposa de faire du tri sélectif, ce qu'il accepta bien volontiers ! Alors on lui livra 3 poubelles:
- la 1ère, une petite, au couvercle vert, pour les verres (belle coïncidence !),
- la 2ème, au couvercle jaune, pour les emballages et les journaux,
- et la 3ème, au couvercle gris, pour le reste.
Ajoutons que la 2ème au couvercle jaune était sophistiquée car séparée en 2 compartiments:
- le 1er de 2/3 à gauche pour les emballages,
- le 2nd de 1/3 à droite pour les journaux.
Et, voilà que notre citoyen bien discipliné trie ses déchets en suivant la procédure très bien expliquée grâce à de superbes brochures et autres articles dans les journaux municipaux. Mais voilà que notre citoyen, tant discipliné qu'il soit n'en est pas moins curieux ! Il s'aperçoit que le contenu de sa poubelle jaune (avec 2 compartiments) est vidée dans le même bac du camion collecteur. Ceci l'interpelle évidemment ! A la 1ère occasion il interroge un représentant de la mairie qui ne sait pas lui donner d'explications. De plus il demande de visiter le site où sont réceptionnés ses déchets à Buc/Yvette. Surpris, il s'entend répondre que ce n'est pas possible mais que par contre il peut visiter le site moderne de Rambouillet. Ceci n'intéresse pas notre compère, ce qui l'intéresse c'est le traitement de ses propres ordures !
Après une ou deux années, ils s'aperçoivent qu'emballages et journaux sont mélangés ! Ils décident donc de faire le tour de toutes les habitations pour supprimer la séparatioin dans les poubelles jaunes ! Autant de plastique qui va partir où ? A la poubelle bien sûr ! Mais, restons-en là !
Cependant, après quelques années, notre citoyen toujours aussi sympathique décide de s'installer à Plaisir à une dizaine de kilomètres. Et, oh stupeur ! Ici:
- la poubelle bleue c'est pour les emballages et les journaux,
- la poubelle verte pour le verre (la même chose !)
- et la poubelle jaune pour le reste !
Bon, ce citoyen ignimontain devenu plaisirois bien que daltonien a de grandes facultés d'adaptations, ce n'est donc pas un problème pour lui d'intégrer le nouveau code couleurs !
L'histoire ne s'arrête pas là. Au bout de quelques mois, fini la poubelle verte à Plaisir, il est décidé que les habitants devront mettre leurs verres vides dans des collecteurs collectifs installés sur les trottoirs. Là encore, ce n'est toujours pas un obstacle pour notre citoyen bien alerte ! Au passage, jadis, au XXème siècle, les verres vides étaient consignés ! Pourquoi ne le sont-ils plus aujourd'hui, comme en Belgique, par exemple ?
Et ce n'est pas fini ! Il y a quelques temps, Plaisir rejoint Montigny dans la communauté de communes de Saint Quentin en Yvelines et par souci d'économies, on "mutualise" certains services dont, devinez: la collecte des ordures ménagères. Et là, problème: les codes couleurs ne sont pas les mêmes, ceci va pertuber les agents collecteurs, il va donc falloir faire quelque chose, bien sûr. Il est décidé de changer tous les couvercles des poubelles de Plaisir ! Encore un peu plus de plastiques à la poubelle et quelle économies ?
Avant d'imposer certaines règles à tous les citoyens français, ne pourrait-on pas faire attention à uniformiser ces règles ?
A qui profitent ces gestions à la légère ? Aux usines fabricant les plastiques, aux entreprises de ramassage des ordures, ...?
Pendant le même temps de 2015 à 2020 la taxe des ordures ménagères de ce citoyen a augmenté de près de 18 % soit 3% par an ! Plus on participe au tri, plus ça nous coûte cher ! Etrange, non !
Au, fait ce charmant citoyen, vous l'avez reconnu ? C'était moi !